Le traumatisme crânien

 

Le traumatisme crânienUn handicap singulier, récent et encore méconnu.

La rapidité des SAMU, les progrès de la neuro-chirurgie, de la médecine de réanimation et de rééducation permettent aujourd’hui à des personnes de survivre, alors qu’il y a encore une vingtaine d’années elles étaient condamnées.

Ces personnes ont été, le plus souvent, victimes d’un traumatisme crânien consécutif à un accident (de la circulation, du travail ou du sport ou encore de la vie quotidienne). Ce type de traumatisme est fréquemment accompagné d’une perte de connaissance, ou coma, dont la profondeur et la durée vont déterminer la gravité du handicap résiduel.

Des conséquences physiques identifiables

Le traumatisme crânien va provoquer des lésions cérébrales qui vont entraîner des séquelles plus ou moins nombreuses, sévères et/ou durables. Les lésions cérébrales peuvent avoir également d’autres causes : hémorragie cérébrale, tumeur au cerveau… Les personnes qui sont atteintes sont également accueillies dans les AFTC.

Des troubles psychologiques difficilement gérables

Si les séquelles motrices, locomotrices et/ou neuro-sensorielles (difficultés à se mouvoir, incoordination des gestes, troubles de la vision…) sont les plus repérables, l’essentiel du handicap est souvent invisible.. Déficiences de la mémoire et de l’attention, absence ou défaut de la communication, lenteur, s’accompagnent de troubles du comportement : humeur instable, manque de contrôle de soi, défaut d’esprit critique, perte de motivation, désinhibition… Ces troubles neuropsychologiques comportent un risque grave d’exclusion sociale.

Un conflit intérieur pour la victime,
un traumatisme majeur pour l’entourage

La personnalité du blessé (sa pensée, son attitude, son désir…) est aussi gravement affectée. Ni tout-à-fait le même, ni tout-à-fait un autre, il lui faut progressivement se reconstruire. L’intéraction de ces troubles physiques et psychiques déséquilibre l’environnement relationnel et affectif de la personne cérébro-lésées. Pour sa famille et ses proches, c’est aussi un traumatisme majeur.